aperçue dans de belles voitures
un doigt sur leurs bouches en signe de silence
toute colorée belle amour tu riais n’est-ce pas ?
je crois ne jamais t’avoir entendue chanter et pourtant
quand le ciel et moi nous pleurions
c’était toi qui en faisais la mélodie
le soleil ne disparaissait jamais tout à fait
quand tu partais pour la journée
quand tu t’endormais sur le canapé
avant ou après le travail
moi
je buvais du vin
pour me souvenir de tes lèvres
qui ne me touchaient pas
j’allais marcher au parc savais-tu ?
les étudiantes y étaient belles
les autres femmes aussi
surtout celles avec un petit pendu à leurs jupes
souvent je t’imaginais comme une reine
pendant que le ciel et moi nous pleurions
alors je prétendais t’avoir connue
t’avoir vécue
jusqu’au bout
mais nous savons tous les deux qu’entre nous ce n’était qu’un océan
et le jeu des marées
avant ça il a fallu nous souvenir de ce soir
dans ce taxi qui nous arrachait
tu avais tes gants verts
et moi ces chaussures de cuir
il a fallu nous en souvenir
comme dieu se souviendra de la fin du monde
tu en riras et
moi
j’irai pleurer comme un ciel d’automne
mais pour l’instant
pendant que tu es là
en transit dans mes errances
je te demande
où étais tu
pendant qu’il pleuvait sur notre ville.
(j'aime me rappeler des fois où je te demandais comment s'était passée ta journée, et il est évident que ce qui me ronge jusqu'à l'os aujourd'hui est cette question que je ne poserai plus)
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