samedi 14 février 2009

de l'amitié juste ce qu'il faut (12/12/2008)

De l'amitié juste ce qu'il faut pour que l'aube ne nous donne pas froid et nous laisse tout aussi rois que la veille.

Ça semble nécessaire parfois.
Et si les singes vont au paradis alors nous, nous irons bien plus loin, parce que d'hommes nous tendons à devenir fous et puis aussi parce que nos pieds continueront quoi qu'il arrive d'avancer même s'ils saignent un peu.

Nous n'avons pas la peau encore assez usée, aussi usée que celles de héros avant nous mais nous persistons dans cette seule croyance.
Une nuit et du thé et nous torses nus sur le lit, des cigarettes qui s'entassent dans une vieille bougie morte qui n'a sans doute pas éclairé plus que quelques instants les insomnies de celui qui se tient près de moi.

Parfois, bien malgré les frustrations et les poches vides, si peu suffit. Si peu que cela parait comme un trésor rare et précieux qui remplit la pièce à mesure que nous recrachons de la fumée.

Au delà du lit il y a des vêtements jetés. Il y a des câbles qui sont le chemin de vie de riffs de guitare qui suintent des enceintes et qui s'échouent sur nous.
Au delà du lit il n'y a pas grand chose. Le parquet rencontre les murs rouges. Les murs rouges nous protègent du reste de la maison, du monde, des autres. De tout ce vers quoi nous nous tendons.
Au delà du lit il y a des choses à vivre mais ce que nous vivons là est bien suffisant ce soir.

Si nous passons à travers ça alors nous sommes capables de passer à travers bien pire. Et c'est toujours indescriptible le plaisir que j'ai à survivre, à voir mes yeux rougis et tombants, mon corps en champ de bataille, les idées qui voyagent loin et dans l'incapacité de penser au soir.
C'est purement magnifique comme j'aime le dernier chapitre des nuits blanches partagées.
Le monde se retrouve alors réduit à la taille de l'espace que nos bras tendus peuvent couvrir, et cela fait de nous des rois.

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